mardi 5 octobre 2010

La princesse Ligovskoï - Michel Lermontov

Dans leur jeunesse, Georges et Vièrotchka se sont aimés puis le temps et le destin les a séparés. Lorsqu'ils se retrouvent enfin à Saint-Pétersbourg, Georges est devenu un officier cynique et moqueur; elle de par son mariage avec un homme plus âgé qu'elle, s'appelle désormais la princesse Ligovskoï. Et malgré leur apparente indifférence de l'un envers l'autre, les deux anciens amoureux ne tardent pas à se sentir de plus en plus proches...

Michel Lermontov est un des plus grands écrivains russes du XIXème siècle bien que de cette époque prolifique pour la littérature russe, on retienne plus les noms de Tolstoï, Dostoïevski ou Pouchkine. Et pourtant, Lermontov a laissé dans sa brève œuvre littéraire un chef d'œuvre, Un héros de notre temps, récit devenu emblématique dans la culture russe.

Mais revenons au récit dont il est ici question, à savoir cette courte nouvelle qui n'en est pas une : La princesse Ligovskoï. Les quelques cent vingt pages ici sont un bon exemple du style et du talent de Lermontov. Descriptions brillantes de la société pétersbourgeoise du milieu du XIXème siècle avec ses bals, soirées ou encore réceptions dans les salons, tout cela saupoudrée d'un zeste d'ironie et de moquerie à peine déguisée envers l'aristocratie décadente et la bourgeoisie qui rêve de s'élever à son niveau. Ajoutez à cela un style de narration intéressante avec l'emploi du "je" qui, durant tout le récit, nous rend encore plus proche des personnages et des péripéties.

Évidemment, on reste sur sa faim lorsque le récit se coupe brusquement et pour cause : La princesse Ligovskoï n'est pas une nouvelle mais un récit inachevé de l'auteur. Et malgré cet inconvénient de taille qui nous empêche de connaître le fin mot de l'histoire (que deviennent en définitive Georges et Vièrotchka?), La princesse Ligovskoï fait parti de ces histoires qui vous marquent profondément. Gage sans conteste que Lermontov fait bien parti du panthéon de la littérature russe.

Ma note : 3,5/5
(Éditions Folio 2€, 121 pages)


et


19/26!

et


Lecture d'octobre

1 commentaire:

  1. Un récit inachevé...mmh je ne sais pas, pourtant j'aime la littérature russe ! ;o)

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