Tout d'abord et que l'on ne s'y trompe pas, même si le titre choisi est très mauvais (mais pourquoi donc La fête à Boro???), ce septième épisode des aventures de Boro est bien meilleur que ce que l'on pourrait penser au premier abord. Si le tome précédent était plutôt décevant, ce nouveau récit nous emmène dans le Paris de 1943 où peu à peu nait dans l'esprit des Français la pensée que la Libération n'est peut-être pas une idée si farfelue que cela, surtout quand on voit les derniers résultats calamiteux de l'armée allemande en Russie. Mais en attendant, les temps sont toujours aussi durs, l'hiver 1943 est particulièrement rude surtout en ces temps de privations où rationnement et marché noir font partis du quotidien. Sans oublier les exactions de la Gestapo qui arrête à tout va juifs, résistants, communistes. Boro fait parti de ces personnes recherchées depuis qu'il a pris part malgré lui à une fusillade qui a mal tournée pour un haut dignitaire nazi. De cachette en cachette, Boro, aidé de ses amis de toujours aura fort à faire pour tenter de sauver une poignée de juifs menacée. Y parviendra t-il?
La fête à Boro clôture les aventures de Boro pendant la seconde guerre mondiale (trois tomes sur sept de la série y ont quand même été consacrés!). Là encore, nous suivons les péripéties des réseaux de Résistance don Boro est un des chefs sous le pseudonyme de Bouvier. Par contre, dans cet épisode, les auteurs insistent moins sur l'organisation et les méandres de la Résistance (ce qui avait été alors le cas dans Cher Boro) mais se focalisent sur un personnage que Boro et ses amis vont croiser sur leur route : le docteur Petiot. Ce personnage qui a réellement existé, est resté tristement célèbre dans les annales des affaires judiciaires du XXème siècle pour avoir assassiné vingt-sept personnes, juives pour la plupart. Ses victimes, alléchées par sa promesse d'une fuite vers l'Amérique du Sud, étaient empoisonnées, équarries comme à l’abattoir puis dissoutes à la chaux vive (je n'invente malheureusement rien!). Autant dire que les passages du récit dans lesquelles apparaissent Petiot sont les plus fortes du roman et que la plume des deux auteurs rend fascinant ce personnage absolument abject.
L'intrusion de Petiot dans les aventures de Boro occulte le reste des péripéties et met dans l'ombre le reste des personnages. Pourtant, on retrouve toujours avec plaisir la bande de malfrats de Pépé l’Asticot, reconvertie dans le trafic à la petite semaine mais toujours prête à donner un coup de main à Boro, ainsi que les prostituées d’Olga Polanovna, dont le bordel sert de planque à Boro et ses amis. On croise aussi Germaine Fiffre que l'on avait oubliée depuis Boro s'en va t-en guerre tandis que d'autres comme Maryka Vremler, Dimitri ou les amis hongrois de Boro ne jouent ici aucun rôle.
Les dernières pages du récit survolent plus qu'elles ne décrivent les derniers mois de guerre avec le débarquement, l'avancée des troupes alliées en France et la prise de Berlin. Lassitude des auteurs qui souhaitaient passer à autre chose et tourner la page de la seconde guerre mondiale? Toujours est il que ce récit s'achève avec Boro de retour à Munich, ville dévastée mais libérée du joug nazie. Et une grande question, avec la fin du régime nazi, se pose : qu'en sera t-il du destin de Boro désormais?
Ma note : 4/5 (Éditions Pocket, 535 pages)
Critiques des tomes précédents ici là et encore là.
La fête à Boro clôture les aventures de Boro pendant la seconde guerre mondiale (trois tomes sur sept de la série y ont quand même été consacrés!). Là encore, nous suivons les péripéties des réseaux de Résistance don Boro est un des chefs sous le pseudonyme de Bouvier. Par contre, dans cet épisode, les auteurs insistent moins sur l'organisation et les méandres de la Résistance (ce qui avait été alors le cas dans Cher Boro) mais se focalisent sur un personnage que Boro et ses amis vont croiser sur leur route : le docteur Petiot. Ce personnage qui a réellement existé, est resté tristement célèbre dans les annales des affaires judiciaires du XXème siècle pour avoir assassiné vingt-sept personnes, juives pour la plupart. Ses victimes, alléchées par sa promesse d'une fuite vers l'Amérique du Sud, étaient empoisonnées, équarries comme à l’abattoir puis dissoutes à la chaux vive (je n'invente malheureusement rien!). Autant dire que les passages du récit dans lesquelles apparaissent Petiot sont les plus fortes du roman et que la plume des deux auteurs rend fascinant ce personnage absolument abject.
L'intrusion de Petiot dans les aventures de Boro occulte le reste des péripéties et met dans l'ombre le reste des personnages. Pourtant, on retrouve toujours avec plaisir la bande de malfrats de Pépé l’Asticot, reconvertie dans le trafic à la petite semaine mais toujours prête à donner un coup de main à Boro, ainsi que les prostituées d’Olga Polanovna, dont le bordel sert de planque à Boro et ses amis. On croise aussi Germaine Fiffre que l'on avait oubliée depuis Boro s'en va t-en guerre tandis que d'autres comme Maryka Vremler, Dimitri ou les amis hongrois de Boro ne jouent ici aucun rôle.
Les dernières pages du récit survolent plus qu'elles ne décrivent les derniers mois de guerre avec le débarquement, l'avancée des troupes alliées en France et la prise de Berlin. Lassitude des auteurs qui souhaitaient passer à autre chose et tourner la page de la seconde guerre mondiale? Toujours est il que ce récit s'achève avec Boro de retour à Munich, ville dévastée mais libérée du joug nazie. Et une grande question, avec la fin du régime nazi, se pose : qu'en sera t-il du destin de Boro désormais?
Ma note : 4/5 (Éditions Pocket, 535 pages)
Critiques des tomes précédents ici là et encore là.
Je n'ai encore jamais lu Franck et Vautrin !!;o)
RépondreSupprimer