Dans la Nouvelle-Orléans en proie à l'ouragan Katrina, le hommes et les femmes fuient. Fuient devant cette catastrophe qui s'annonce, catastrophe annonciatrice d'une nature qui se révolte, qui se moque de l'humanité qui a osé se dresser contre elle et qui a tenté de la dominer. Mais que faire face aux éléments qui se déchainent, qui déchainent les cœurs et les âmes, qui balaient tout sur leur passage, sans raison?
Joséphine Linc. Steelson le sait bien elle, l'a bien senti dès le début que cet ouragan ne serait pas comme les autres, serait bien plus dévastateur que ce que les experts en disent. Mais elle ne partira pas, oh non, pas elle qui, du haut de ses cent ans, est fière de sa couleur noire qu'elle brandit fièrement comme l'étendard de sa révolte cachée au fond d'elle depuis tant d'années. Et cet ouragan, là qui se déchaine avec fureur, lui rappelle ses souvenirs, ses peurs, ses regrets et Marley, disparu dans le bayou il y a bien longtemps...
Et pendant ce temps, pendant que le vent, la pluie se déchainent, que les digues s'apprêtent à se fissurer, la vraie nature de tout un chacun se déchaine elle aussi. Un prêtre qui se croit investi d'une mission divine erre dans les rues dévastées. Des prisonniers s'enfuient de leurs geôles détruites. Sont-ils libres pour autant de leurs désirs, de leurs envies et du groupe auquel, inconsciemment, ils appartiennent? Keanu, lui, fonce vers La Nouvelle-Orléans, vers Rose la femme qu'il a toujours aimée et qu'il n'a jamais pu oublier durant ses années passées loin d'elle sur cette plateforme pétrolière là aussi en proie aux éléments rageurs.
La mort du roi Tsongor, lu il y a de cela plusieurs années m'avait enthousiasmée mais j'avais oublié à quelle point la plume de Laurent Gaudé était belle. Plus que belle même, elle est subtile, gracieuse dans sa délicatesse de phrasée, tout en étant percutante dans ses descriptions. Comme une mélopée qui tout en longueur se déploie, le récit nous entraine à travers la destinée de ces personnages qui nous ressemblent. Ballottés de phrase en phrase, les mots s'entrechoquent dans notre imaginaire balayé par la force des mots de l'écrivain. Ce récit court dans son nombre de pages mais puissant de par sa force évocatrice, nous percute, nous ploie sous sa puissance. Et on ressort comme déboussolé à la fin de cette lecture dont les mots nous entrainent, les yeux fermés, au travers de cet ouragan aux conséquences des plus imprévisibles.
Ma note : 4/5
Un grand merci à Doriane pour le prêt!
Joséphine Linc. Steelson le sait bien elle, l'a bien senti dès le début que cet ouragan ne serait pas comme les autres, serait bien plus dévastateur que ce que les experts en disent. Mais elle ne partira pas, oh non, pas elle qui, du haut de ses cent ans, est fière de sa couleur noire qu'elle brandit fièrement comme l'étendard de sa révolte cachée au fond d'elle depuis tant d'années. Et cet ouragan, là qui se déchaine avec fureur, lui rappelle ses souvenirs, ses peurs, ses regrets et Marley, disparu dans le bayou il y a bien longtemps...
Et pendant ce temps, pendant que le vent, la pluie se déchainent, que les digues s'apprêtent à se fissurer, la vraie nature de tout un chacun se déchaine elle aussi. Un prêtre qui se croit investi d'une mission divine erre dans les rues dévastées. Des prisonniers s'enfuient de leurs geôles détruites. Sont-ils libres pour autant de leurs désirs, de leurs envies et du groupe auquel, inconsciemment, ils appartiennent? Keanu, lui, fonce vers La Nouvelle-Orléans, vers Rose la femme qu'il a toujours aimée et qu'il n'a jamais pu oublier durant ses années passées loin d'elle sur cette plateforme pétrolière là aussi en proie aux éléments rageurs.
La mort du roi Tsongor, lu il y a de cela plusieurs années m'avait enthousiasmée mais j'avais oublié à quelle point la plume de Laurent Gaudé était belle. Plus que belle même, elle est subtile, gracieuse dans sa délicatesse de phrasée, tout en étant percutante dans ses descriptions. Comme une mélopée qui tout en longueur se déploie, le récit nous entraine à travers la destinée de ces personnages qui nous ressemblent. Ballottés de phrase en phrase, les mots s'entrechoquent dans notre imaginaire balayé par la force des mots de l'écrivain. Ce récit court dans son nombre de pages mais puissant de par sa force évocatrice, nous percute, nous ploie sous sa puissance. Et on ressort comme déboussolé à la fin de cette lecture dont les mots nous entrainent, les yeux fermés, au travers de cet ouragan aux conséquences des plus imprévisibles.
Ma note : 4/5
Un grand merci à Doriane pour le prêt!
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