dimanche 12 juin 2011

Samarcande - Amin Maalouf

Plus qu'une histoire, plus qu'un roman historique, Samarcande est une invitation au voyage, dans le Perse merveilleuse et onirique d'Omar Khayyam, poète et astronome de génie du milieu du XIème siècle. Le fil directeur du récit est le livre qu'écrivit Omar durant toute sa vie et où il y inscrivit ses célèbres Robbayat, ses quatrains sur la vie, le vin et les femmes. Perdu lors des invasions mongoles, ce recueil est retrouvé à la fin du XIXème siècle par Benjamin, un Américain parti alors dans une Orient en proie aux convoitises occidentales. Que reste t-il donc de la Perse d'Omar?

En suivant les traces de ce manuscrit, Amin Maalouf nous entraine donc dans cette civilisation subjugante qu'est la Perse, du XIème siècle (temps de sa magnificence) au début du XXème siècle, période pendant laquelle certains se sont élevés face à la domination étrangère et ont tenté de moderniser le royaume du Shah. Joyau du monde musulman voire du monde tout court au XIème siècle, la Perse d'alors est la civilisation la plus en avance sur son temps et cela, dans tous les domaines. Omar Khayyam en est une de ses figures de proue et dans cet empire qui s'étend de Samarcande à Bagdad, nous le suivons dans son périple où les guerres, les luttes pour le pouvoir sont légion. Mais c'est aussi une époque où de nombreuses découvertes et inventions font la gloire et la renommée persane.

Véritable cours d'histoire, Samarcande est un récit passionnant où le lecteur ne peut être que subjugué par la narration évocatrice d'Amin Maalouf, jamais ennuyeuse ou surfaite. Au coté d'Omar Khayyam, mais aussi d'Hassan Ibn Al-Sabbah, le fondateur de l'ordre Ismaélien des Assassins, de Nissan el-Molk, grand vizir du sultan Malik Shah mais aussi de Benjamin ou encore de Chirine, belle princesse musulmane, le lecteur part à la découverte d'un monde merveilleux mais aussi d'un art de vivre et d'une mentalité subtile et mélodieuse. Un livre magnifique où poésie, aventure et véracité historique se mélangent à merveille.

Ma note : 5/5
(Le livre de Poche, 376 pages)


1 commentaire:

  1. Voilà un titre à retenir! Je crois avoir vu ce livre chez Gibert Joseph l'autre jour mais j'avais déjà les mains pleines et ce n'aurait vraiment pas été raisonnable de m'arrêter... Ceci étant dit, je le note de suite dans ma PAL et ma "wish list".

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