La guerre d'Algérie fait partie de ces conflits dont on parle peu en France, même à l'école où le sujet est très peu abordé. Il en résulte par conséquent une sorte de chape de plomb sur cette période alors que pourtant, cette guerre, comme celle d'Indochine, fut d'une complexité rare.
Colonie puis département français dès le début du XIXème siècle, l'Algérie obtient son indépendance au bout d'une guerre qui dura près de huit années et fit près de 250 0000 morts coté Algérien et 30 000 coté Français. L'historien Benjamin Stora, aidé de Tramor Quemeneur, revient sur cette époque à l'aide de documents aussi disparates qu'un exemplaire de journal clandestin ou de photos d'époque, glanés auprès des populations civiles ou d'anciens appelés.
« Les Européens d’Algérie, les harkis et leurs descendants, ont encore du mal à regarder ce qui s’est passé de l’autre côté, c’est-à-dire du côté de la mémoire algérienne.» Fort de ce constat, les deux historiens ont collecté un ensemble de documents couvrant toute la période allant de l'Algérie avant le conflit à l'indépendance en passant par le putsch des généraux ou l'exil des pieds noirs. C'est presque avec émotion que l'on découvre certains documents comme la lettre d'un déserteur à sa famille, des photos originales ou une lettre d'Albert Camus. Sans oublier, fait rare, le manuscrit original du discours du Général de Gaulle "Je vous ai compris".
Un très beau livre où les mémoires des pieds-noirs, appelés, nationalistes algériens harkis et opposants à la guerre, se croisent, se mélangent et se complètent pour donner une image plutôt complète et vraie de cette époque trouble. La seule chose que je regrette est que ce document ne devrait être lu qu'avec une idée déjà détaillée et précise de la guerre d'Algérie. Difficile en effet de se plonger dans ces différents souvenirs parfois intimes et de les resituer dans le contexte de l'époque. Néanmoins, ce livre est une initiative rare qu'il faut saluer et demeure un document riche et accessible à tous.
Ma note : 3,75/5
(Les Arènes, 115 pages)
Colonie puis département français dès le début du XIXème siècle, l'Algérie obtient son indépendance au bout d'une guerre qui dura près de huit années et fit près de 250 0000 morts coté Algérien et 30 000 coté Français. L'historien Benjamin Stora, aidé de Tramor Quemeneur, revient sur cette époque à l'aide de documents aussi disparates qu'un exemplaire de journal clandestin ou de photos d'époque, glanés auprès des populations civiles ou d'anciens appelés.
« Les Européens d’Algérie, les harkis et leurs descendants, ont encore du mal à regarder ce qui s’est passé de l’autre côté, c’est-à-dire du côté de la mémoire algérienne.» Fort de ce constat, les deux historiens ont collecté un ensemble de documents couvrant toute la période allant de l'Algérie avant le conflit à l'indépendance en passant par le putsch des généraux ou l'exil des pieds noirs. C'est presque avec émotion que l'on découvre certains documents comme la lettre d'un déserteur à sa famille, des photos originales ou une lettre d'Albert Camus. Sans oublier, fait rare, le manuscrit original du discours du Général de Gaulle "Je vous ai compris".
Un très beau livre où les mémoires des pieds-noirs, appelés, nationalistes algériens harkis et opposants à la guerre, se croisent, se mélangent et se complètent pour donner une image plutôt complète et vraie de cette époque trouble. La seule chose que je regrette est que ce document ne devrait être lu qu'avec une idée déjà détaillée et précise de la guerre d'Algérie. Difficile en effet de se plonger dans ces différents souvenirs parfois intimes et de les resituer dans le contexte de l'époque. Néanmoins, ce livre est une initiative rare qu'il faut saluer et demeure un document riche et accessible à tous.
Ma note : 3,75/5
(Les Arènes, 115 pages)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire